Accident sur un barrage en Ariège : la fille de l'agricultrice morte a succombé à ses blessures, annonce le procureur de Foix

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Après la mort d'une agricultrice d'une trentaine d'années, mardi 23 janvier dans la matinée, lors d'un accident sur un barrage au niveau de Pamiers, en Ariège, sa fille de 12 ans a succombé à ses blessures dans la soirée, a annoncé le procureur de la République de Foix. La victime est morte sur place, d'après le magistrat. Son mari, quadragénaire, "est grièvement blessé et a été conduit à l'hôpital", précise cette même source. Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a déploré "un drame" qui "nous bouleverse tous".

Une invitation élargie, face au mécontentement. Le Premier ministre a reçu mardi 23 janvier, en début de soirée, à Matignon, la Coordination rurale et la Confédération paysanne, pour aborder la colère des agriculteurs, qui multiplient les actions ces derniers jours. Gabriel Attal avait déjà reçu, la veille, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. "Les premières mesures, selon nous, c'est bien de répondre à tous ces problèmes de trésorerie", a déclaré à l'issue de cette réunion Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale. Parmi les mesures qu'elle réclame figure "une exonération totale" de taxes "sur [leurs] carburants". Les mesures du gouvernement pour les agriculteurs devraient être annoncées en deux temps : d'abord en marge d'un déplacement de Gabriel Attal en fin de semaine, puis lors de son discours de politique générale, prévu mardi prochain à l'Assemblée, a appris France Télévisions auprès d'un ministre.

Un déplacement du ministre de l'Agriculture. Mardi en fin de journée, Marc Fesneau, s'est exprimé depuis Pamiers, en Ariège, où une éleveuse est morte, mardi matin, percutée par une voiture sur un barrage. "C'est un drame qui nous touche tous", a-t-il déclaré. "On est à l'œuvre avec le Premier ministre, avec le président de la République, pour apporter des réponses dont j'entends qu'elles soient concrètes et rapides. Les agriculteurs ont besoin de renouer la confiance", a-t-il poursuivi, en parlant d'"un moment de crise et de défiance".

Des "larmes de crocodile". Gabriel Attal s'en est pris aux oppositions de gauche et au Rassemblement national lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a estimé que leur défense des agriculteurs, qui multiplient les actions de revendication ces derniers jours, "ressemble à des larmes de crocodile".  Il a aussi dénoncé "ceux qui butinent de colère en colère, en donnant le sentiment qu'on pourrait sortir de l'Union européenne".

Une proposition de loi de La France insoumise. Le parti de gauche a annoncé qu'il allait proposer l'instauration de prix planchers pour les agriculteurs, après l'échec de l'adoption à quelques voix d'un texte comportant une mesure similaire à l'Assemblée il y a moins de deux mois. "Nous allons proposer une loi ciblée uniquement sur cet article-là, puisqu'il avait été voté à la majorité", assure la députée LFI Aurélie Trouvé.