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Élevage : la transhumance, une tradition ancestrale à préserver

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Élevage : la transhumance, une tradition ancestrale à préserver
Article rédigé par France 3 - France 3 Côte d'Azur, T Rysman, A. Lalli, F. Gras, P. Martin
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Ayant pour principe de déplacer un troupeau vers un lieu où il pourra se nourrir, la transhumance est une aventure, aussi bien pour les bêtes que pour les éleveurs. Voyage à travers les Alpes-Maritimes, aux côtés de Bernard Bruno.

"BB". Ces initiales vous disent sûrement quelque chose. Mais ici, on ne parle pas de Brigitte Bardot ou de Saint-Tropez (Var).  Là, c'est initiales "BB", comme Bernard Bruno. Bienvenue au cœur de la plus fabuleuse transhumance de France, 120 kilomètres du littoral jusqu'au Mercantour (Alpes-Maritimes). Sept jours de marche avec presque 2 000 animaux. D'abord, il faut mettre les cloches. Ce bruit si réconfortant sert à créer une cohésion dans le troupeau. Les chiens, c'est l'autre allié essentiel pour la transhumance. Sans eux, elle serait impossible. Aux côtés de Bernard, il y a Sébastien, son fils. À 26 ans, diplôme d'ingénieur en poche, il plaque tout pour se lancer dans l'élevage. 

La transhumance bientôt reconnue par l'Unesco ?

Pour la nuit, les animaux sont parqués dans des lieux sécurisés. Ici, c'est dans une station d'épuration. Avec la chaleur, il faut ménager tous les transhumants, qu'ils soient à quatre ou à deux pattes. Alors chaque soir, le moment du dîner est très précieux. Après sept jours de marche et plus de 2 000 mètres de dénivelé positif, l'ascension finale des brebis se présente comme une délivrance. Cet effort, c'est aussi le prix pour faire vivre une tradition ancestrale dans laquelle Bernard et sa famille tiennent encore, pour un temps, un rôle essentiel. Cette petite vie prendra fin début octobre avec la transhumance d'automne. Tous espèrent d'ici là que cette tradition sera reconnue par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

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