Épandage des pesticides : "Nous garantissons avec les distances minimales l'absence de risque sanitaire"
Interrogé lundi 23 septembre sur franceinfo, Roger Genet, le directeur général de l'Anses, assure que les recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire sont là "pour prévenir la dérive des aérosols".
"Il y a une confusion dans le débat actuel", affirme lundi sur franceinfo Roger Genet, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Le gouvernement a lancé une consultation pour fixer, dans la loi, une distance minimale entre les champs traités aux pesticides et les habitations. Les distances retenues s'appuient sur le dernier rapport de l'Anses : 5 mètres pour les cultures basses et 10 mètres pour les cultures hautes. Des distances jugées insuffisantes par beaucoup de maires et d'associations.
Quand un produit à 10 mètres a un dépassement des seuils sanitaires on ne l'autorise pas et quand il est autorisé on l'interdit.
Roger Genet, directeur général de l'Ansesà franceinfo
"Les recommandations que l'on a faites, c'est pour prévenir la dérive, poursuit Roger Genet. La dérive, ce sont des aérosols qui sont générés lors de l'épandage, donc par une exposition directe des personnes qui sont à proximité du champ. Là, quand on évalue les produits, on prend en compte l'exposition à 3,50 mètres ; 5 mètres ; 10 mètres."
Si le gouvernement avait dit 20 mètres ou 30 mètres, l'Anses aurait été d'accord. "La question c'est sur quoi sont basés les 20 mètres ou 30 mètres. Quand on dépasse les 10 mètres, on est dans la volatilisation du produit qui peut porter à plusieurs kilomètres. Nous garantissons avec ces distances minimales l'absence de risque sanitaire pour les usagers et les personnes à proximité", explique Roger Genet.
150 mètres, "est-ce que c'est efficace ?"
Le maire écologiste de Langouët, Daniel Cueff, a pris le 18 mai un arrêté interdisant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques "à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d'habitation ou professionnel". Pour Roget Genet, cela n'est pas "excessif. La question c'est, est-ce que c'est efficace ? S'il s'agit de prévenir la volatilisation de ces produits qui sont des gaz, 150 mètres ne sera pas suffisant. On aura une exposition très faible, mais qui dépassera les 150 mètres."
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