Face à la pénurie de blé, les stocks français peuvent-ils suffire ?
Invité du 23h de franceinfo, le vice-président de la FNSEA et agriculteur Henry Bies-Péré, regrette la trop faible ampleur des stocks français en blé, alors que court le risque d'une crise alimentaire mondiale du fait de la guerre en Ukraine.
Faudra-t-il produire davantage de blé en France pour pallier l'absence d'importation ukrainienne ? Henry Bies-Péré, agriculteur et vice-président de la FNSEA, y est favorable. "Tous les pays qui ont des conditions climatiques comme on peut en avoir en France et en Europe et qui ont quelques terres disponibles vont pouvoir les mettre en culture, de façon urgente. Il faut savoir que pour avoir du blé, on va le semer à l'automne prochain et on ne l'aura qu'en juillet 2023", a-t-il indiqué.
Des stocks français trop faibles ?
"Le risque qui a été pris par le passé par les pouvoirs publics, et ça a souvent été dénoncé par la FNSEA, c'est d'avoir des stocks si peu importants. Avec deux mois et demi à trois mois de stock mondial, on voit que quand des pays comme l'Ukraine et la Russie, qui constituent un tiers du grenier à blé du monde, se mettent en guerre, on met en péril l'alimentation d'un grand nombre de pays d'Afrique, qui dépendent à plus de 50% des importations internationales", a-t-il poursuivi.
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