Gel : une première nuit d'angoisse dans les vignobles et les vergers
Après une semaine estivale, les températures d'hiver sont de retour, mardi 6 avril. Un cauchemar pour les agriculteurs, qui, pour préserver leurs vergers du gel, s'en remettent au système D.
La nuit du lundi 5 au mardi 6 avril a offert un spectacle inhabituel à Cléry-Saint-André, dans le Loiret : des bougies de paraffine sous les arbres fruitiers, ou des brasiers de sarments dans les vignes. Tous les moyens sont utilisés pour réduire l'impact du gel sur les cultures. À 6h30, la température au sol avoisinait en effet les -5 degrés, soit la limite d'efficacité des dispositifs antigel mis en place. "C'est réellement efficace quand il y a des inversions de températures et quand ça va jusqu'à -4, après au-delà, bien sûr ça gèle moins que quand il n'y a rien du tout, mais ça gèle quand même", explique Valérie Deneufbourg, viticultrice.
De nouvelles températures négatives
Le lever du soleil est un moment crucial, particulièrement pour les cerisiers en fleurs, extrêmement sensibles au froid. La technique de protection la plus efficace est l'usage des aspersoirs, pour noyer les bourgeons sous une pluie rapidement transformée en glace. "L'eau en tombant (…) gèle, et au moment où elle gèle, elle libère des calories qui vont se diriger à l'intérieur de la pellicule de glace, éclaire Nicolas Gidoin, arboriculteur. La fleur (…) a moins froid à l'intérieur de la glace, comme un esquimau dans son igloo."
Quelques mètres plus loin, les arbres sont recouverts de bâches et réchauffés par une bougie paraffine. Si l'action conjuguée permet de faire remonter le thermomètre, elle ne pourra sauver l'intégralité du verger. L'espoir pourrait s'éteindre dès le lendemain, puisque la nuit prochaine s'annonce plus froide que la précédente.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.