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Grippe aviaire, surcoût lié à la guerre en Ukraine... Pourquoi les éleveurs de volailles veulent augmenter les prix

Le plus sévère épisode de grippe aviaire qu'ait connu la France a déjà décimé dix millions de bêtes. Le conflit ukrainien fait grimper le prix des aliments et de l'énergie. La profession ne voit qu'une solution : vendre la viande 20 à 25% plus cher.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des canards mis à l'abris dans les Landes, pour limiter les risques de contamination à la grippe aviaire, en septembre 2021. (RENAUD BIONDI-MAUGEY / FRANCE-BLEU GASCOGNE)

Le plus frappant depuis 15 jours dans l'élevage de volailles de Thierry Lumineau à La Flocellière (Vendée), c'est le silence : "L'absence de bruit... Entendre des dindons qui glougloutent ou les petits poulets, ça va nous manquer assez vite." L'épisode de grippe aviaire – le pire qu'ait jamais connu la France – a décimé plus de 10 000 bêtes sur son exploitation désormais vide. La Vendée est le département le plus touché avec 450 fermes contaminées, en bientôt quatre mois, sur un total d'un millier.

Des surcoûts hors norme

L'éleveur doit désormais tout remettre en état : "Lavage, désinfection, on y passe tout notre temps parce qu'on va à la brosse à dents pour nettoyer. Le but aujourd'hui, c'est de pouvoir repartir le plus rapidement possible."

"Ce qui est important, c'est que le consommateur continue à faire confiance à nos produits français."

Thierry Lumineau, éleveur de volaille en Vendée

à franceinfo

"Quand on a le bon de commande après nous, on travaille en fonction. C'est la seule manière de nous aider", défend Thierry Lumineau. À l'échelle nationale, la barre des dix millions d'animaux abattus depuis fin novembre a été franchie mercredi 23 mars. 

Une épidémie de grippe aviaire à laquelle s'ajoute un bond des coûts de production hors norme, selon Jean-Michel Schaeffer, président de l'interprofession de la volaille : "Il faut au moins qu'on augmente le prix du produit final de 20 à 25% pour couvrir les frais d'aliments qui augmentent, de gaz et d'électricité qui augmentent. Ce sont des hausses qu'on n'a jamais vues dans notre histoire." Après 5% d'augmentation en un an, le prix de la volaille est à nouveau sur la table avec la réouverture des négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs.

La volaille bientôt plus chère : reportage de Sophie Auvigne

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