Hauts-de-France : amertume chez les producteurs d'endives face à des difficultés multiples
Les producteurs d'endives, qui poussent grâce à la lumière artificielle, sont inquiets. Leur facture électrique a explosé, ainsi que les charges. Le légume, plébiscité durant les confinements, est désormais boudé par les consommateurs.
À Vélu (Nord), la production d'endives est magnifique, et la saison s'annonçait exceptionnelle. Seulement, la facture d'électricité a explosé. "On passe de 5,89 euros en heure pleine d'hiver, à 22,20 en heure pleine d'hiver. Donc vous multipliez quasiment par quatre", confie un endivier. Jaune ou rouge, l'endive passe 21 jours dans le noir à 16 degrés. Avant d'être mise en pousse, sa racine, cultivée en plein champ l'été, est conservée à température négative.
Les consommateurs boudent l'endive
La culture du chicon est gourmande en énergie, mais aussi en main d'œuvre. Sept personnes travaillent dans l'exploitation sur laquelle se sont rendues les équipes de France Télévisions. Le prix d'achat, lui, est en chute libre. La grande distribution absorbe 85% de la production, et paye en ce moment 80 centimes le kilo, contre 1,20 euro l'an dernier. "J'ai fait les comptes avec le garçon qui vient de reprendre l'entreprise, chaque jour qui passe, c'est à peu près 900 euros de moins", confie Daniel Bouquillon, producteur d'endives.
Les consommateurs boudent également la perle du Nord, après l'avoir plébiscitée pendant les confinements. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, 4 000 emplois directs dépendent du chicon, un légume aux nombreuses vertus, local, économique et de saison.
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