Hauts-de-France : les producteurs d'endives très inquiets pour la filière
L'endive a beau être l'un des légumes les moins chers du moment, les producteurs peinent à vendre leur marchandise. Les coûts de production, eux, augmentent. Les maraîchers du Nord-Pas-de-Calais demandent aux consommateurs de revenir à l'endive, car 4 000 emplois en dépendent.
L'endive, ou le chicon, est le légume emblématique du Nord de la France. Plébiscité durant les confinements, il est désormais boudé par les consommateurs. "J'en achète pas de trop. J'aime bien, mais je n'aime pas trop en manger", confie une acheteuse. Sur les étals des marchés, l'endive se vend de 1 à 1,50 euro le kilo, soit à peine le prix de vente du producteur.
Les ventes ont chuté d'environ 30%
Le légume d'hiver a besoin d'obscurité, et d'une température constante de 18 à 20 degrés pour pousser. Avec la hausse des prix de l'énergie, Olivier Lefebvre, producteur, a vu sa facture d'électricité flamber. "J'étais à 500 euros par mois, j'arrive à 1 200 [euros]", confie-t-il. Le prix des emballages a également augmenté. "Je ne peux pas répercuter sur le consommateur, [il] a du mal à acheter la marchandise actuellement", déplore-t-il. Les ventes chutent en effet de 30 % en moyenne. Toute la filière est aujourd'hui menacée. En 20 ans, la région a déjà perdu trois quarts de ses endiviers.
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