Inflation : déjà fortement impacté, le secteur agro-alimentaire redoute les hausses
Doit-on s'attendre à des faillites en cascade dans l'agro-alimentaire d'ici à la fin de l'année ? Le secteur tire la sonnette d'alarme, car les coûts bondissent. Il y a ceux de l'énergie, mais aussi ceux des matières premières et des emballages.
Dans une boulangerie d'Armentières (Nord), une cliente est émue aux larmes après l'annonce de la fermeture prochaine de la boutique. Malgré leurs efforts, il est impossible pour Delphine Billaut et son mari de faire face à la hausse de près de 40% de leur facture d'énergie. Après 11 ans de service, Pascal Billaut s'apprête à tourner la page. "C'est notre bébé qu'on porte depuis 11 ans, et puis vu les inflations, vu tout ce qu'on nous annonce, on décide de fermer pour ne pas plonger", témoigne-t-il.
360 000 salariés dans l'agro-alimentaire
À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une petite entreprise de jus de fruits bio, n'envisage pas de fermer, mais l'inquiétude grandit. Ici, toutes les charges ont augmenté, à commencer par l'emballage. S'ajoute la hausse des prix du carton et du gaz. Les prix de certaines matières premières, comme les framboises, ont, eux aussi, explosé. Pendant six mois, l'entreprise a absorbé la hausse des coûts de production. Mais, face à l'inflation galopante, elle a arrêté deux produits et a dû augmenter ses prix. Avec ses 360 000 salariés, tout le secteur agro-alimentaire redoute les nouvelles hausses prévues.
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