La loi Alimentation est "un échec", dénoncent l'UFC-Que Choisir et la Confédération paysanne
La baisse promise des marges de l'industrie et de la distribution n'a pas eu lieu, selon les deux organisations, au contraire.
"Prix agricoles en berne et inflation en rayon", la loi Alimentation est "un échec", ont dénoncé l'UFC-Que Choisir et la Confédération paysanne auprès de franceinfo. La loi Alimentation devait permettre de revaloriser le revenu des agriculteurs sans peser sur le consommateur grâce à l'augmentation du seuil de revente à perte.
Le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) se traduit par une hausse de 1,6 milliard d'euros pour le consommateur, a démontré l'UFC-Que Choisir dans une étude. Lors de l'entrée en vigueur de la mesure, les prix alimentaires ont augmenté de 0,83% en un mois, particulièrement dans les hypermarchés et sur les produits de grandes marques.
La baisse promise des marges de l'industrie et de la distribution n'a pas eu lieu, selon les deux organisations, au contraire. Elles ont encore progressé plus fortement que les prix agricoles, entraînant une inflation supplémentaire injustifiée pour les consommateurs.
Des négociations commerciales toujours aussi dures
"Le rééquilibrage des négociations commerciales tant attendu par les agriculteurs et promu par la loi n’a pas eu lieu", ont affirmé l'UFC-Que Choisir et la Confédération paysanne. Le syndicat agricole a constaté sur le terrain que les coûts de production calculés par les organisations de producteurs n'ont jamais été pris en compte par la distribution ou l’industrie. Les producteurs ont subi au contraire un durcissement des négociations, qui se sont traduites pour certaines productions par des prix d’achat encore en-dessous des coûts de revient. Résultat, le lait de vache est acheté 15% en dessous du prix de production et la viande 14%.
L'UFC-Que Choisir et la Confédération paysanne demandent au gouvernement l'abandon immédiat du relèvement du seuil de revente à perte ; une transparence totale sur les marges des industriels et des enseignes de la grande distribution ; la mise en œuvre effective du rééquilibrage des négociations commerciales et un dispositif pour déterminer des prix agricoles rémunérateurs.
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