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Peste porcine africaine : les éleveurs français à la frontière belge prennent leurs précautions

Les éleveurs de porcs ne cachent pas leur inquiétude après l'apparition de cas de peste porcine africaine sur des sangliers en Belgique. Dans les départements frontaliers, on craint une contamination de cette maladie pour laquelle il n'existe aucun traitement.   

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La peste porcine africaine a été détectée en Belgique, ce qui suscite l'inquiétude des éleveurs de porc frontaliers. (LO PRESTI / MAXPPP)

Les cochons sont surveillés de près en France. Alors que les éleveurs de porcs et toute la filière ont été reçus vendredi 14 septembre au ministère de l’Agriculture, tous craignent l'apparition sur le sol français de la peste porcine africaine. Deux cas ont été confirmés sur des sangliers en Belgique. Les autorités demandent aux chasseurs de surveiller les sangliers morts en forêt et aux éleveurs d’être vigilants. Les départements des Ardennes, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse sont les plus menacés.

Un coup de téléphone du vétérinaire

Christine Maire est éleveuse porcine à Herméville-En-Woëvre, dans la Meuse. Elle a eu un peu de mal à dormir depuis qu'elle a appris pour la peste porcine africaine. "On a beaucoup de questions, en espérant que tout va être mis en œuvre et que la maladie va être contenue au maximum", espère-t-elle.

Son exploitation est à cinquante kilomètres de la frontière belge. "Mon vétérinaire m'a téléphoné pour m'informer des symptômes de la maladie et des risques de contamination", raconte l'éleveuse. Ce sont surtout des fortes montées en température chez un grand nombre d'animaux et des plaies au niveau de la peau.

L'exploitation en milieu confiné de Christine Maire, éleveuse porcine à Herméville-En-Woëvre, est moins sujette à une contamination extérieure. (FARIDA NOUAR / FRANCEINFO)

Cette maladie virulente, très contagieuse, n'a ni vaccin ni traitement. Christine Maire a 2 000 cochons en tout, mais elle est sereine : chez elle, les mesures de sécurité sont maximales. "Nous avons nos cochons en bâtiment, donc ils sont déjà dans des milieux confinés, ce qui limite le risque de contamination", explique-t-elle.

Mais le risque zéro n'existe pas. "Il pourrait y avoir des personnes extérieures à l'élevage qui entrent dans les bâtiments sans avoir fait un minimum au niveau sanitaire, comme passer au pédiluve, changer ses vêtements et ses chaussures", poursuit-elle.

Les bâtiments sont fermés à clé. Il n'y a que l'éleveur qui peut y entrer. Pour les transporteurs, les camions sont lavés et désinfectés avant de récupérer les animaux. Christine Maire s'attend à d'autres recommandations de la part des autorités. Elle aimerait savoir quelles mesures exactes elle devra appliquer.

Le reportage de Farida Nouar.

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