Procès Roundup : Monsanto condamné à payer près de 81 millions de dollars
Le géant allemand Bayer, le nouveau propriétaire de Monsanto, avait déjà condamné dans un procès similaire en août aux Etats-Unis.
Le groupe Monsanto a été reconnu coupable, mercredi 27 mars, de négligence par un jury californien et condamné à verser près de 81 millions de dollars (près de 72 millions d'euros) à un retraité américain, Edwin Hardeman, souffrant d'un cancer qu'il attribue au Roundup, le désherbant vedette du groupe.
C'est un très sérieux revers pour le géant allemand Bayer, le nouveau propriétaire de Monsanto, déjà condamné dans un procès similaire en août aux Etats-Unis.
"Défaut de conception" et manque "d'avertissements"
Le jury a considéré que Monsanto n'avait pas agi de bonne foi pour prévenir les usagers du risque potentiellement cancérigène de son produit, qui contient du glyphosate. Les jurés ont aussi estimé que le Roundup avait un "défaut de conception", qu'il "manquait d'avertissements" sanitaires sur les risques et que Monsanto avait été "négligent".
Parmi les dommages à payer, 75 millions sont des dommages "punitifs" destinés à punir le groupe pour sa conduite. La semaine dernière, ce même jury avait déjà jugé que le Roundup était un facteur substantiel du cancer d'Edwin Hardeman, ouvrant alors la deuxième phase des débats, consacrée à la responsabilité de Monsanto.
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