Salon de l'agriculture : des vaches équipées de colliers connectés pour faciliter la vie des éleveurs
Le monde de l'agriculture n'est pas étranger aux nouvelles technologies. Parmi les nouveautés qui se répandent, il y a des clôtures virtuelles et des colliers connectés pour les vaches. Exemple dans cette ferme innovante de Seine-et-Marne.
Vous avez tous ce cliché en tête des vaches qui broutent tranquillement dans leur pré une cloche autour du cou. Mais dans cette exploitation de Seine-et-Marne, les vaches sont munies d’un collier bien différent. "Il y a un panneau solaire de chaque côté du collier et une batterie en dessous, explique Baptiste, responsable d'élevage avec plus de 400 vaches, taureaux ou veaux à gérer. Avec notre smartphone, on dessine une clôture virtuelle de trois mètres avant cette limite. Le collier va faire une mélodie et si l'animal dépasse la limite, il va prendre un coup de courant."
Le Salon de l'agriculture à Paris a ouvert vendredi 25 février et dure jusqu'au 6 mars. Plus de 1 000 exposants font découvrir aux visiteurs les coulisses de leurs exploitations, mais il y aussi plus de 60 start-up qui vont présenter leurs innovations. Car comme Baptiste dans cette ferme en Seine-et-Marne, de nombreux agriculteurs sont friands de nouvelles technologies.
Une méthode plus simple et plus économique
Grâce aux colliers, les bêtes franciliennes sont géolocalisées et surtout, elles peuvent paître dans les différents champs de l'exploitation dépourvues de clôture électrifiée. "Lors de la récolte de pommes de terre, on laisse toujours de toutes petites patates, des grenailles. Elles restaient en terre et se décomposaient. Tandis que là, elles ont profité aux vaches. Ensuite, on les a mises dans des repousses de colza et elles ont mangé tout ce qu'elles pouvaient. Et pour finir, on les a passées dans des repousses de blé. Pareil, ça nous a permis d'éviter un coup de broyeur."
Une méthode plus simple, selon le responsable d'élevage, que celle de mettre des clôtures provisoires sur les prés. "Il faudrait enfoncer les piquets, puis dérouler les fils, alors qu’on a juste à tracer sur le smartphone, ça va beaucoup plus vite, explique-t-il. Pour la ferme, ce sont des économies à la clé.
"L'avantage est que l’on arrive en principe vers la fin août-début septembre à un moment où il n'y a plus trop d'herbe dans les pâtures, surtout avec les années sèches qu'on a eues. Donc cela permet de valoriser toute cette alimentation pour les bovins et éviter de taper dans le stock d'hiver des fourrages."
Baptiste, responsable d'élevageà franceinfo
Les animaux pourraient bien également un jour être équipés d'un autre type de collier, qui cette fois serait connecté pour suivre leur santé. "Il va détecter tout ce qui est activité ou rumination, explique Baptiste. L'avantage d'avoir ce système, c'est que si on reçoit un SMS ou une alerte que le veau n'a pas bougé, tout de suite on sait qu'il faut aller voir."
Des éleveurs férus de nouvelles technologies : leur ferme est également dotée de panneaux solaires et d'une unité de production de biogaz à partir du fumier et des poussières de céréales.
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