Santé : le chlordécone empoisonne les Antilles
Une étude menée par Santé publique France tire la sonnette d'alarme sur les dégâts du chlordécone, pesticide utilisé massivement dans les années 80 et qui contamine aujourd'hui la population des Antilles françaises.
Le terrain est-il contaminé au chlordécone ? Comme beaucoup de Martiniquais, Blaise Martine, habitant de Saint-Joseph, s'interroge sur le terrain qu'il vient d'acheter. La menace est omniprésente aux Antilles : pendant vingt ans, le chlordécone a été utilisé dans les bananeraies pour éliminer le charançon. Ce produit, extrêmement toxique, a été interdit aux États-Unis dès 1976. Pour la Martinique et la Guadeloupe, il faudra attendre 1993. Posé au sol, il n'a pas contaminé les bananes, mais s'est infiltré dans les rivières et les terres. Tout ce qui s'en nourrit est contaminé : bétail, poissons et population.
Quels effets pour la population ?
Selon les premiers chiffres d'une étude de Santé publique France, 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais sont touchés. Or, le chlordécone est soupçonné de favoriser les naissances prématurées et les cancers de la prostate, dont les Anrtilles françaises détiennent le record mondial. Qui est responsable de cette situation ? Quel est le risque aujourd'hui pour les habitants des Antilles ? Tant de questions qui restent, pour l'instant, en suspens.
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