: Vidéo "C'est une sorte de libération" : Elle quitte Paris pour devenir éleveuse à la campagne
Il y a 8 ans, Stéphanie a décidé de troquer sa carrière à Paris contre un élevage de brebis en Normandie. Brut l'a rencontrée.
Elle a délaissé sa vie à Paris pour devenir bergère à la campagne. Loin des rues tapageuses de la capitale, Stéphanie gère un cheptel de 120 brebis, une activité qui contraste grandement avec la carrière qu'elle menait dans le monde de l'audiovisuel. Cette reconversion ne s'est pas faite sans heurt puisqu'elle a dû se faire "accepter" par les agriculteurs de la région, peu affables envers les citadins s'improvisant campagnards. "L'arrivée dans un milieu rural quand on n'en est pas issu, elle est dure", souligne l'agricultrice. Mais après huit années de rude besogne, Stéphanie a fait ses preuves. Parmi les bêlements des moutons, dans une étable jonchée de paille, l'ancienne citadine prend soin des sabots et de la toison de ces animaux turbulents. "On devient les parents d'une famille très nombreuse qui ne fait que des bêtises", raconte-t-elle.
Lors de son initiation, elle a acquis les gestes techniques et la force physique qu'exige cette activité. Mais confrontée à "la saleté, au fumier, aux crottes", elle n'est pas sortie totalement indemne de ce dur labeur : "Je me suis fait casser le bras, je me suis fait arracher une dent", indique-t-elle.
Une femme autonome
Aujourd'hui, "un sentiment de liberté et d'autonomie" parcourt Stéphanie qui se dit être "maîtresse de son destin." L'agricultrice de 39 ans conduit son tracteur, gère son bétail mais aussi ses finances. Son élevage ne lui rapporte que quelques centaines d'euros par mois mais elle est parvenue à diversifier son activité en développant des ateliers pédagogiques, une production de tisanes et une récolte de laine.
À la fin de l'hiver, elle fait paître son troupeau dans des prés-salés spacieux près de son exploitation. En effet, son bétail finira sa course entre les mains du boucher mais Stéphanie met tout en œuvre pour respecter au mieux les conditions de vie de ces ruminants avant qu'ils ne soient abattus. Après quelques directives prodiguées consciencieusement à son cheptel, l'éleveuse peut enfin mettre ses moutons à l'abri dans la bergerie."Je n’ai renoncé à rien qui me manque en quittant la vie parisienne. Je n'ai aucun regret", confie Stéphanie.
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