Aisne : un homme meurt après un tir de Taser
"Les premières investigations permettent de déterminer qu'on est dans le cadre et la distance réglementaire", affirme le parquet de Soissons.
Un homme d'une trentaine d'années est mort d'un malaise cardiaque, lundi 9 juillet, à Vic-sur-Aisne (Aisne), après avoir été la cible d'un tir "réglementaire" de Taser par les gendarmes, à la suite d'un comportement "étrange", selon le parquet de Soissons.
Inconnu des services de police et de gendarmerie, cet habitant de Vic-sur-Aisne avait attiré l'attention des témoins, lundi matin, d'abord en "déambulant bizarrement" dans les rues de cette petite ville, puis en pénétrant dans le jardin d'une maison où il avait "dégradé une antenne parabolique", s'emparant d'une "tige métallique arrachée de cette parabole".
"Mis au sol par un gendarme"
Toujours selon le parquet, c'est à ce moment-là, peu avant 11 heures, que les gendarmes de Soissons ont tenté de l'appréhender. Criant "Allah Akbar", l'homme est alors "allé au contact" des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction.
"Les gendarmes ont d'abord tenté de le maîtriser à mains nues", puis avec leur bâton télescopique et, enfin, "avec leur arme à impulsion électrique" sans y parvenir. "Il était finalement ceinturé puis mis au sol par un gendarme", d'après le compte-rendu des autorités. C'est au sol que les gendarmes ont réalisé qu'il était "en train de faire un malaise". Il est mort sur place "quelques minutes plus tard".
"Pas de mauvaise manipulation", selon le parquet
Le parquet n'a pas précisé le nombre de tirs. "Les premières investigations permettent de déterminer qu'on est dans le cadre et la distance réglementaire et qu'il n'y a pas de mauvaise manipulation, a-t-il précisé. Rien ne permet de dire non plus à ce stade que cet homme relevait d'une éventuelle radicalisation islamiste."
L'autopsie sera pratiquée mardi matin. Elle devra notamment évaluer si cet homme était sous l'emprise de stupéfiants. L'enquête s'attachera aussi à préciser d'éventuels antécédents psychiatriques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.