: Vidéo Armes françaises au Yémen : l'audition des journalistes n'était pas une tentative d'intimidation, affirme Edouard Philippe
Le Premier ministre a justifié l'audition de trois journalistes par la DGSI au nom du respect du "secret-défense, qui est inscrit dans la loi".
"D'abord je ne crois pas que ça les intimide et ensuite, ça n'est pas fait pour intimider", a réagi jeudi 16 mai sur franceinfo le Premier ministre au sujet des auditions par le renseignement français de trois journalistes qui ont révélé l'utilisation d'armes françaises au Yémen. Deux journalistes du site d'investigation Disclose, Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, ont été auditionnés mardi par la DGSI, et Benoît Collombat, de la cellule investigation de Radio France, l'a été mercredi. Ils condamnent une "atteinte au secret des sources".
"C'est très délicat, reconnaît Edouard Philippe. Je comprends très bien la volonté des journalistes d'aller chercher l'information et de présenter l'information à leurs lecteurs ou leurs auditeurs. C'est très respectable, c'est une condition de la démocratie et vous ne verrez jamais joindre ma voix au concert de ceux qui critiquent les journalistes pour cela."
"Faire respecter le secret-défense"
Edouard Philippe a toutefois rappelé que sa fonction, ses "responsabilités" en tant que Premier ministre l'obligent à "faire respecter le droit et notamment le secret-défense qui est inscrit dans la loi. Il y a des sujets où le confidentiel et le secret-défense existent et il appartient à l'ensemble du gouvernement, de l'administration, des pouvoirs publics, de respecter et faire respecter ce secret."
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