: Vidéo Tribune des militaires dans "Valeurs Actuelles" : Marine Le Pen dit "partager leur affliction et leur constat"
La présidente du Rassemblement national était l'invitée de franceinfo ce mardi. Elle a assuré que d'autres personnalités politiques avaient déjà mis en avant le risque de guerre civile.
Une vingtaine de généraux ont publié une tribune mercredi 21 avril dans Valeurs Actuelles dans laquelle ils demandent à Emmanuel Macron de défendre les valeurs de la civilisation contre "la horde des banlieues". Invitée de franceinfo mardi 27 avril, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a dit "partager leur affliction, leur constat". "Et je pense que ces problèmes se règlent par la politique et par un projet politique validé par les Français dans un cadre démocratique", a-t-elle précisé.
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Pour Marine Le Pen, il n'est pas question de putsch. "Ils disent aux politiques que la situation du pays est terriblement inquiétante, que les zones de non droit, de criminalité, la haine de soi, le refus du patriotisme par nos dirigeants sont des éléments de délitement de la nation, estime la présidente du Rassemblement national. Ces militaires savent très bien comment cela se passe quand les politiques ne font pas leur travail, ne font pas respecter la Constitution. A un moment, la situation est si grave qu'on en appelle à l'armée."
Selon elle, Emmanuel Macron devrait s'interroger "sur ce qui pousse des généraux à prendre ainsi la parole alors que leur tradition est un devoir de réserve". Marine Le Pen met en avant le fait que certains politiques ont également évoqué le risque de guerre civile : "Monsieur [Gérard] Collomb [ex-ministre de l'Intérieur] nous a expliqué en partant qu'en banlieue on était côte à côte et que demain on serait face à face."
Marine Le Pen affirme "ne pas avoir initié" cette tribune
A la suite de cette tribune, Florence Parly, la ministre des Armées, a déclaré que des "sanctions tomberont". Pour Marine Le Pen, la ministre "est dans son rôle, elle rappelle que les militaires qui rompent le devoir de réserve peuvent avoir des sanctions. Les militaires le savent et malgré cela ils pensent que c'est leur devoir d'interpeller le peuple français sur la gravité de la situation." Trois signataires du texte sont des candidats Rassemblement national pour les élections régionales, mais Marine Le Pen assure "ne pas avoir initié" cette tribune.
Agnès Pannier-Runacher a évoqué sur franceinfo un "quarteron de généraux en charentaises". Marine Le Pen estime que "quand on a autant pantouflé que Mme Pannier-Runacher on évite de parler de charentaises, on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu."
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