Violences contre les élus : 15 personnes interpellées en six mois pour des menaces
Alors que les violences et les menaces se multiplient contre les élus, le ministre de l'Intérieur a dressé un bilan des enquêtes menées pour ce type de faits ces derniers mois.
C'est une annonce qui intervient quelques jours après l'agression du député de Saint-Pierre-et-Miquelon, Stéphane Claireaux. Quinze personnes ont été interpellées au cours des six derniers mois après des menaces contre des élus, a rapporté mercredi 12 janvier le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Ce sont des menaces souvent extrêmement cachées, sur les réseaux sociaux (...) On arrive à identifier ces personnes, ça prend un peu de temps", a-t-il ajouté, à propos de la hausse des violences contre les élus, en lien souvent avec la contestation de la politique sanitaire.
Selon le ministère de l'Intérieur, les trois quarts des menaces contre les élus proviennent d'antivax. Plus de 300 plaintes pour "menaces de mort" ont été déposées par des élus depuis juillet et l'entrée en vigueur du pass sanitaire, dont 60 plaintes depuis début janvier. Mardi soir, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a réuni Gérald Darmanin et le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Une nouvelle cellule associant le Parlement et les forces de l'ordre
"Les ministres m'ont garanti l'engagement total et la pleine mobilisation des services de l'Etat, tant pour la protection des permanences et des domiciles des députés que pour les investigations et les sujets judiciaires à apporter aux plaintes déposées", a déclaré Richard Ferrand mercredi aux députés, dans un courrier dont l'AFP a eu connaissance. Le titulaire du perchoir a décidé que l'Assemblée se constituerait partie civile dans chaque affaire.
Une nouvelle "cellule permanente" associant le Sénat et les forces de sécurité intérieure permettra d'"assurer un suivi exact et régulier des faits et des plaintes", ajoute Richard Ferrand. Enfin, les ministres ont accepté "la création d'une statistique dédiée qui permettra de recenser précisément les méfaits commis à l'encontre des élus, parlementaires et locaux".
Mardi, dans un acte symbolique fort, tous les patrons des groupes politiques à l'Assemblée nationale étaient arrivés ensemble dans l'hémicycle derrière Richard Ferrand pour dénoncer à l'unisson la "montée de la haine" à l'encontre des élus.
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