L'histoire d'une chanson : "C'est extra" de Léo Ferré
France 2 s'intéresse à la chanson mythique "C'est extra", de l'anarchiste Léo Ferré. Un slow qui fera danser en 1969 les soixante-huitards.
Les débuts difficiles, les chansons interdites. En 1968, il a presque tout connu, Léo Ferré, et voilà que cet anticonformiste fait un tube, presque comme un banal chanteur de variété. Un Léo libertaire et libertin. C'est extra est l'un de ses œuvres les plus populaires. En 1968, on attend Léo Ferré sur le terrain des révoltés, et d'ailleurs, il ne s'est pas dérobé. Il vient d'offrir aux anarchistes une chanson comme un nouvel étendard. Pour ses chansons politiques, il a souvent payé cher son audace. Merde à Vauban : censuré. La maffia : censuré. C'était plus fort que lui, raconte son fils. Cette révolte, elle coulait dans son sang.
Une dose de révolte, un soupçon d'érotisme
L'anarchie de Léo, l'érotisme de Ferré : les deux sources d'inspiration de l'artiste. Dans C'est extra, l'écriture poétique dissimule à peine l'intention érotique de Ferré. Il faut bien faire attention aux paroles. C'est d'ailleurs comme cela qu'il s'est fait connaître : en écrivant une chanson coquine pour Juliette Gréco. À tel point que dans les années 1960, on entend des mises en garde à la télévision. Seize ans après Jolie môme, Léo Ferré prépare donc C'est extra. Une dose de révolte, un soupçon d'érotisme : dans son répertoire de 1968, Léo Ferré a parfaitement compris les aspirations de la jeunesse. Avec C'est extra, il attire à lui un nouveau public, qui ne le quittera plus.
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