Livres : avant la rentrée littéraire, le monde de l'édition redoute une année noire
Pas moins de 490 romans vont être publiés d'ici octobre en France. Mais le monde de l'édition se montre pessimiste pour l'année à venir, qui s'annonce bien plus difficile que la précédente.
2022 sera-t-elle une année noire pour le milieu de l'édition ? La question se pose en cette rentrée littéraire, alors que le premier semestre s'est révélé catastrophique : les prix du papier ont quasiment doublé, dans un contexte global très défavorable. "Une année électorale ne peut pas signifier la même chose qu'une année, disons, dans les clous. Il s'est passé des choses, la guerre en Ukraine en est une extrêmement importante", détaille Manuel Carcassonne, directeur général des éditions Stock, qui évoque "des freins qui sont en dehors du marché du livre".
La rentrée littéraire, moment déterminant
L'année 2021 avait pourtant été historique, avec 486 millions de livres vendus, soit une augmentation de 15,3% par rapport à 2020.
Libraires et éditeurs misent sur cette rentrée littéraire pour apercevoir un rebond. "La dimension psychologique, c'est que la rentrée [littéraire] occupe beaucoup d'espace dans les esprits des acteurs de la chaîne du livre. Et la dimension économique, c'est que certains éditeurs, par exemple s'ils gagnent un prix littéraire [...], peuvent faire une grande partie de leur chiffre d'affaires", poursuit Manuel Carcassonne.
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