Une célèbre chaîne de fast-food accusée de "voler" le travail de graffeurs
Plusieurs street artistes et leurs ayants droit ont attaqué en justice la firme McDonald's. Ils lui reprochent de reproduire leurs graffitis sans leur autorisation, détaille le Wall Street Journal (en anglais), mercredi.
La décoration "rajeunie" de plusieurs restaurants McDonald's ne plaît pas à tout le monde. Depuis que la firme américaine de fast-food a décidé en 2015 de mettre une ambiance "street style" dans plusieurs de ses restaurants, certains graffeurs voient rouge.
Ils accusent McDonald's de s'être librement inspiré de leur travail, détaille le Wall Street Journal (en anglais), mercredi 12 octobre. Depuis un an, plusieurs restaurants à Londres, Toulouse, mais aussi au Japon et au Maroc présentent une nouvelle décoration baptisée "Extreme", dont le but est "d'utiliser des éléments visuels pour rappeler aux gens que McDonald's est une marque de la rue", explique l'ancien directeur stratégique de la marque.
The McDonald's in Brixton has been covered in fake graffiti https://t.co/yoa8qVML96 pic.twitter.com/mWGY1s9biI
— Evening Standard (@standardnews) 4 mars 2016
.@mcdonalds sued for copyright infringement over its graffiti-themed restaurants. https://t.co/PXvSOb2aoh pic.twitter.com/wv1sT3v3HK
— alexandra j. roberts (@lexlanham) 5 octobre 2016
Violation du droit d'auteur
Problème, plusieurs artistes ou leurs ayants droit, ont reconnu leurs oeuvres et ont décidé de poursuivre la firme en justice. L'artiste Eric Rosenbaum, alias Norm, a porté plainte après avoir découvert son travail affiché dans les restaurants de Tokyo et Londres, détaille Mashable. Jade Berreau, l'ex-petite amie de l'artiste américain Dash Snow, mort en 2009, a aussi poursuivi le géant du fast-food, après avoir découvert que le logo qu'utilisait l'artiste comme signature, était utilisé dans les restaurants.
"Rien n’est plus opposé à la 'street crédibilité' de M. Snow que d’associer son œuvre à la consommation de masse", a affirmé Jeff Gluck, avocat de Jade Berreau au Wall Street Journal. Les plaignants dénoncent une utilisation de leur art, nuiant gravement à la réputation des artistes concernés.
A priori, l'art urbain est "gratuit", mais depuis que de nombreux street-artists comme Damien Hirst, Banksy ou Jeff Koons, vendent leurs oeuvres à des prix vertigineux, les graffeurs seraient plus sensibles aux questions de droit d'auteur, souligne le Wall Street Journal. La firme n'a pour l'instant pas réagi.
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