: Vidéo Les trois moments qui ont changé la vie de Laurent Lafitte
Sa première fois au cinéma, son premier casting, son one-man show... Les 3 moments qui ont changé la vie de Laurent Lafitte.
Sa première fois au cinéma
La découverte du cinéma, ça a été un moment décisif. Mon plus ancien souvenir de cinéma, c'est Bambi, je devais avoir 5 ans. Je crois que c'est la première fois que je vais au cinéma et le film est très violent. J'ai peur et en même temps, je suis totalement fasciné par ces images immenses qui bougent et qui provoquent des émotions. Ça m'est vraiment resté, ça a été un moment un peu traumatisant. Mais c'est avec le recul, sur le moment, c'est que de l'émotion et de la sensation. Mais rétrospectivement, je me rends compte que c'était de l'ordre du traumatisme, mais pas forcément du traumatisme négatif. En tout cas, de quelque chose qui allait rester. J'avais l'impression que c'était là que ça se passait, que la vraie vie, c'était la fiction. Donc j'étais mal barré.
Son premier casting
Dans France Soir, il y avait une petite annonce comme quoi ils cherchaient un adolescent pour un film. C'est la première fois que je passais des essais. J'étais pas du tout comédien, j'avais pas de matériel, j'ai donc envoyé un petit Photomaton. J'ai passé les essais et j'ai été pris. C'était un téléfilm avec Michael Lonsdale et il fallait que je fasse signer l'autorisation à mes parents pour pouvoir tourner. J'étais donc obligé de leur avouer que j'avais envie de tourner. À l'époque, j'osais même pas le dire, ça me paraissait tellement impossible, j'avais peur qu'on trouve ça ridicule ou prétentieux, je sais pas. J'aurais jamais osé en parler mais là, j'étais obligé de le dire.
Son one-man-show
Ça a été une prise de pouvoir, une prise de liberté. Ça faisait longtemps que j'étais comédien, j'avais 35 ans. Je travaillais régulièrement, ça se passait pas mal mais je n'avais pas de vraies libertés de choix dans mes projets. J'avais une forme de frustration, j'avais l'impression que les rôles que je décrochais et dans lesquels on m'imaginait étaient assez réducteurs par rapport à ce que j'avais en tête comme univers, comme humour.
La première fois que je l'ai joué, les sketchs étaient un peu trop longs, j'avais pas trop répété, les trois quarts de la salle étaient remplis par des amis. Donc ça marche bien, mais j'étais pas sûr qu'ils soient très objectifs. Et après, quand j’ai commencé vraiment à jouer dans une petite salle de 100 places au Petit palais des Glaces, c'était dur parce que personne ne me connaissait. Les gens venaient parce qu'il y avait des places à 5 euros sur BilletRéduc, donc j'avais huit personnes dans la salle et ils ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient là. Donc au début, c'était dur mais après, ça a marché. Mais il y a eu 1 mois et demi, 1 mois, où tous les soirs, il fallait s'accrocher.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.