4 Vérités - Urvoas : "Les magistrats ne sont pas là pour s'intéresser à l'impact" de leur décision
Ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas est l'invité des 4 Vérités de France 2 ce lundi 27 février.
Ce ne sont pas les juges de l'affaire Fillon, "mais les électeurs qui vont aller voter dans 60 jours" et choisir leur futur président, assure Jean-Jacques Urvoas dans les 4 Vérités ce lundi matin. Le ministre de la Justice en profite pour annoncer que "les bureaux de vote pour la présidentielle ouvriront jusqu'à 19 heures partout en France au lieu de 18 heures et 20 heures dans les grandes villes".
"Il y a dans le débat public une forme de pression organisée sur les juges", dénonce-t-il. Et d'insister: "Quand un candidat (François Fillon, ndlr) demande à la justice de s'interrompre, mais au nom de quel privilège le fait-il ? Il n'y a pas une justice rapide pour les anonymes et une justice lente pour les gens connus".
"Faudrait que les juges arrêtent de travailler ?"
"Les magistrats ne sont pas là pour s'intéresser à l'impact de leur décision, mais ils sont là pour juger par rapport à la loi. Tout le reste de l'année, on me réclame des juges, des moyens et au moment de l'élection il faudrait que les juges ne travaillent plus ? Combien de temps ? Et les policiers aussi doivent arrêter de travailler ?", s'interroge Jean-Jacques Urvoas.
Interrogé sur le non-respect du secret de l'enquête, le Garde des Sceaux se dit "choqué de lire des procès-verbaux dans les journaux" et se "demande toujours qui est le coupable, en tout cas pas les magistrats qui instruisent parce qu'ils ont besoin de sérénité".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.