Détenus islamistes : comment gérer leur libération ?
Le gouvernement cherche des solutions pour gérer au mieux la sortie de prison des détenus condamnés pour terrorisme ou radicalisés lors de leur détention. Près de 450 d'entre eux seront libérés d'ici la fin de l'année 2019.
Près de 512 personnes ont été reconnues coupables pour des faits liés au terrorisme, selon le ministère de la Justice. Certains ont purgé leur peine. Parmi les personnes condamnées, une vingtaine doit être libérée cette année, une trentaine en 2019. Parallèlement, sur les 1 200 détenus de droit commun signalés pour radicalisation, 400 arriveront à la fin de leur peine en 2019. Une situation qui inquiète le procureur de Paris. "On court un risque majeur qui est celui de voir sortir de prison (...) des gens qui ne seront pas du tout repentis, qui risquent même d'être encore plus endurcis", expliquait François Molins en mai 2018.
Des mesures spécifiques de suivi
Alors, quel suivi pour ces détenus ? Les juges d'application des peines peuvent imposer des mesures spécifiques avant leur sortie. "Ça peut être une obligation de pointer un certain nombre de fois par semaine, par jour, une interdiction d'apparaitre dans certains endroits, de rencontrer certaines personnes, une obligation de répondre à des convocations", suggère Youssef Badr, le porte-parole du ministère de la Justice. Une fois dehors, ils seront également suivis par des groupes d'évaluation.
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