L'Union syndicale des magistrats pointe "une espèce de manœuvre" du pouvoir dans la succession du procureur Molins
La présidente de l’Union syndicale des magistrats, Virginie Duval, explique, vendredi sur franceinfo, que le nouvel appel à candidature pour le poste de procureur de Paris est caractéristique d'une manœuvre du pouvoir.
La polémique autour de la succession de François Molins s'intensifie. Alors que la garde des Sceaux Nicole Belloubet est attendue, vendredi 28 septembre, au congrès de l’Union syndicale des magistrats, "cette nouvelle affaire vient mettre une couleur particulière", explique Virginie Duval, sur franceinfo. Pour la présidente du premier syndicat de magistrats, il y a "une espèce de manœuvre" du pouvoir autour de cette nomination "qui pose problème pour l'image de la justice".
On a, cette semaine, clairement un exemple d'une atteinte à l'indépendance de la justice.
Virginie Duvalà franceinfo
L'Elysée a retoqué les trois magistrats proposés par la ministre de la Justice. "Le fait que les candidats au poste de procureur de la République soient reçus directement par le Premier ministre montre qu'ils ne sont pas traités comme des magistrats, estime Virginie Duval, mais comme des directeurs de l'administration qui seraient censés appliquer les volontés du gouvernement et non comme des magistrats qui sont censés être indépendants."
Un appel à candidature a été relancé pour le poste de procureur. Une preuve pour Virginie Duval de la prise en main du pouvoir. "Ce nouvel appel à candidature laisse penser que quelqu'un d'autre a été choisi et on rouvre la procédure pour lui permettre de candidater valablement. Il y a une espèce de manœuvre qui pose problème pour l'image de la justice", a affirmé la présidente de l'USM.
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