La population carcérale est en hausse de 1,5% sur un an, avec près de 70 000 détenus fin 2017
Selon un communiqué de la direction de l'administration pénitentiaire, la population carcérale est en hausse de 1,5% en France sur un an.
La population carcérale est en hausse de 1,5% en France sur un an avec 69 714 personnes en détention au 1er décembre, selon un communiqué de la direction de l'administration pénitentiaire qui relève du ministère de la Justice.
En tout, "80 811 étaient écrouées" début décembre et "11 097 placées sous surveillance électronique ou placées à l'extérieur", peut-on lire dans le communiqué. Toutefois, "la tendance en hausse (...) est moins brutale que celle observée au 1er semestre 2017".
"Le nombre de personnes écrouées non détenues augmente plus rapidement"
"La structure de la population carcérale évolue sensiblement : le nombre de personnes écrouées non détenues augmente plus rapidement (+5% en un an), tout comme celui des femmes écrouées (+8%), des mineurs (+6%) et des prévenus (+2%)", indique également l'administration pénitentiaire.
Les personnes prévenues, qui n'ont pas encore été jugées, représentent 29,3% des détenus. Par ailleurs, en Île-de-France "la part des détenus en détention provisoire atteint 37,5%", relève le ministère de la Justice.
"La situation de certains établissements est particulièrement critique"
Dans ce contexte d'augmentation de la population carcérale, "la densité moyenne s'élève à 118%, ce taux est de 142% en maison d'arrêt et quartiers maison d'arrêt", ajoute le ministère de la Justice pour qui "la situation de certains établissements est particulièrement critique".
Par exemple, la maison d'arrêt de Nîmes présente une densité carcérale de 220%, c'est-à-dire qu'il y a 440 détenus pour 200 places. Autre exemple, celui du quartier maison d'arrêt de Meaux-Chauconin qui présente une densité carcérale de 208%, soit 802 détenus pour 385 places.
"Plus généralement, au 1er décembre, 96 établissements ou quartiers ont une densité carcérale supérieure ou égale à 120 % : ces structures surpeuplées hébergent à ce jour plus de la moitié des personnes détenues", conclut le ministère de la Justice.
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