Cet article date de plus de six ans.

Tariq Ramadan visé par une information pénale pour "viol" en Suisse

Selon "Le Parisien", les qualifications de viol et contrainte sexuelle dans le cadre d’une plainte déposée en avril dernier. Dans le droit suisse, une information pénale correspond à une mise en examen.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Tariq Ramadan lors d'une conférence de presse, le 26 mars 2016, à Bordeaux (Gironde). (MEHDI FEDOUACH / AFP)

La justice ne relâche pas la pression sur Tariq Ramadan. Selon les révélations du Parisien, dimanche 16 septembre, l'intellectuel musulman, incarcéré depuis sept mois à Fresnes (Val-de-Marne) pour des accusations de viols qu'il conteste, est visé par une information pénale pour "viol" en Suisse. Cette étape judiciaire, qui correspond à une mise en examen dans le droit helvète, intervient lorsque l’accusation estime qu’il y a assez d’éléments graves et concordants.

La justice suisse a retenu les qualifications de viol et contrainte sexuelle dans le cadre d'une plainte déposée en avril dernier par une Suissesse. Cette dernière accuse le théologien suisse de 56 ans d’avoir abusé d’elle sexuellement dans un hôtel de Genève en 2008. Elle affirme avoir été insultée et frappée.

"Un non-évènement"

"Cette décision marque un événement majeur de la procédure suisse et démontre le sérieux des accusations portées par notre cliente", indique au Parisien Romain Jordan, avocat de la plaignante suisse. "C’est un non-évènement", réplique Emmanuel Marsigny, avocat français de Tariq Ramadan, interrogé par le quotidien. "Il va falloir que le parquet genevois se donne un cadre procédural pour entendre Tariq Ramadan, afin de recueillir sa version des faits et confronter les accusations de la plaignante avec ses informations."

Il s'agit de la quatrième plainte visant le théologien. Tariq Ramadan est mis en examen depuis le 2 février en France, accusé d'avoir violé Henda Ayari, sa première accusatrice, et une deuxième femme, surnommée "Christelle". Il doit être à nouveau confronté mardi 18 septembre à la deuxième plaignante. Il espère obtenir sa remise en liberté à l'issue de ce rendez-vous.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.