Cet article date de plus de quatre ans.

Violences policières : une vidéo prise dans le commissariat de Strasbourg fait scandale

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Violences policières : une vidéo prise dans le commissariat de Strasbourg fait scandale
Violences policières : une vidéo prise dans le commissariat de Strasbourg fait scandale Violences policières : une vidéo prise dans le commissariat de Strasbourg fait scandale (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Le parquet de Strasbourg (Bas-Rhin) a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion lors d’une audience de comparution immédiate d’une vidéo issue d’une caméra de surveillance du commissariat central de la ville, filmée dans la nuit du 27 au 28 mai.

C’est une vidéo qui a fait basculer le cours d’un procès en comparution immédiate. Le 4 juin dernier, un jeune homme noir de 21 ans connu des services de police est jugé pour vol de vélo et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. S’il reconnaît le vol, il nie la violence. Parole contre parole, le tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin) décide de visionner les images de vidéosurveillance du commissariat, que France 2 s’est procurées. Contrairement à la procédure, le gardé à vue est démenotté avant son arrivée en geôle. S’en suivent un, puis deux plaquages contre le mur, et un coup de poing asséné par le policier. Le reste de la scène est confus.

"Une trahison du métier"

"Le comportement des policiers dans cette vidéo peut être affilié à des violences policières. C’est une trahison du métier. C’est scandaleux", a réagi le tribunal correctionnel de Strasbourg, choqué. Suite au visionnage, le prévenu est relaxé des faits de violence sur le policier. Une victoire, selon son avocate. Le policier maintient sa version. Contactée, son avocate a refusé notre interview et affirme que son client fait appel de la décision. Mais pour le syndicat Alliance, interrogé à l’époque des faits, sans avoir vu la vidéo, cette affaire ne doit pas nuire à toute la profession. Le parquet a saisi l’IGPN, la police des polices. Outre la violence, les enquêteurs veulent comprendre pourquoi les procès-verbaux n’ont pas retranscrit l’intégralité des faits.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.