Église : curé, une vocation en crise
Les curés se font de plus en plus rares en France, à tel point qu'à Lille (Nord), le séminaire ne rouvrira pas à la rentrée.
Ils incarnent la quiétude et l'espérance d'un monde meilleur aux yeux des fidèles. Mais au fil des affaires de pédophilie, les hommes d'Église tombent de leur piédestal. Dans le Nord, à Lille, le séminaire accueillait 40 futurs prêtres il y a vingt ans, seulement neuf en 2019. Faute de vocations, il fermera ses portes en septembre prochain. Depuis 1995, le nombre de séminaristes a été divisé par deux.
"J'étais franchement heureux dans ce que je vivais avant, mais il me manquait quelque chose"
La tendance se confirme dans le Loiret, à Orléans. Le séminaire compte 23 futurs curés, une dizaine de moins qu'il y a quatre ans. Après une école de commerce et un an dans la gestion de patrimoine, Matthieu Jasseron s'est tourné vers l'Église. "J'étais franchement heureux dans ce que je vivais avant, mais il me manquait quelque chose", explique le séminariste. Selon Odon Vallet, spécialiste des religions, rendre facultatif le célibat serait une piste contre la crise des vocations. "Chacun sait bien que c'est quasiment impossible de mener toute une vie sans n’avoir jamais 'commis' d'actes sexuels", indique-t-il. Pour d'autres, l'Église catholique devrait permettre aux femmes de devenir prêtre, pour un finir avec son modèle de pouvoir masculin.
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