CDD d'usage : la bête noire du gouvernement
Les partenaires sociaux ont repris les discussions sur les contrats courts et principalement le CDDU. L'État menace d'imposer un bonus-malus aux entreprises qui l'utilisent avec excès, car il peut être répété à l'infini.
Dans l'hôtellerie, la restauration ou l'aide à domicile, c'est le contrat roi : le CDD d'usage (CDDU), renouvelable à l'infini. Un contrat pour des missions ponctuelles, souvent d'une journée, renouvelable sans limitation et sans indemnités de fin. Ce statut divise les salariés concernés. "On apprend beaucoup plus, on a une liberté et la rémunération est plus élevée", fait valoir un salarié. "Si vous voulez avoir un appartement, avoir un crédit, avoir une voiture... Si vous n'avez pas d'emploi fixe, vous n'avez rien", souligne un autre.
3,7 millions de CDDU signés chaque année
Le CDD d'usage est réservé à une trentaine de secteurs, dont la restauration, l'hôtellerie, les services à la personne, ou encore le spectacle, là où l'activité fonctionne par pics qui sont indispensables pour certains secteurs. Les syndicats, eux, demandent plus de contrôle : ce statut précaire remplace selon eux des embauches. Selon un rapport, chaque année, 3,7 millions de CDDU sont signés et représentent 39% des embauches dans le secteur tertiaire.
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