Confinement : les congés payés, un casse-tête pour les entreprises
Un salarié a droit à des congés même s'il a le droit au chômage partiel. 16 millions de jours ont été générés dans l'hôtellerie-restauration depuis le premier confinement. Un fardeau financier pour les entreprises déjà fragilisées.
Julien Zanon, copropriétaire du restaurant Gemini, a dû mettre ses 47 salariés au chômage partiel ou en activité réduite. Mais depuis six mois, ses employés ont tout de même cumulé des congés payés. "On avoisine les 110 000 euros de congés payés sur l'année", confie-t-il. Le gouvernement étudie plusieurs pistes pour alléger le fardeau des entreprises : l'employeur pourrait imposer à ses salariés de poser entre 10 et 15 jours de congés avant le 20 janvier prochain, ou les congés pourraient être étalés et posés avant le 31 mai 2021.
Un flou autour de l'évènementiel et de l'hôtellerie
Seraient concernés les restaurants et les salles de sport fermées administrativement. Le cas des secteurs de l'évènementiel et de l'hôtellerie n'est pas encore tranché. "Si mes salariés ne prennent pas congés et qu'ils m'en font cadeau quelque part, ça me permettra de gagner la moitié d'un mois de trésorerie, donc environ 15 000 euros", explique Franck Camus, gérant d'une société d'événementiel. Une solution légale en pratique, mais si le salarié change d'avis plus tard, rien ne l'empêchera de se retourner plus tard contre son employeur devant les prud'hommes.
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