Crise économique : à Rennes, un buraliste cumule deux emplois pour survivre
Afin de survivre à la crise économique, un buraliste breton a dû trouver un deuxième emploi. Il travaille désormais dans un supermarché tous les après-midis.
À Rennes (Ille-et-Vilaine), Franck Vautrin a dû trouver un deuxième emploi pour joindre les deux bouts. Tous les matins, il ouvre son bar et vend quelques journaux, pour le plus grand bonheur des habitués. "Je passe ici pour chercher mon journal, et je rencontre les amis (…) puis on prend un petit café ensemble", confie un client aux équipes de France Télévisions. L’après-midi, le café ferme et Franck commence une nouvelle journée, au supermarché. "Ça tire dure, est-ce qu’il va tenir comme ça longtemps ?", s’inquiètent les habitués, préoccupés pour sa santé. Le principal concerné, lui, se montre plus confiant. "La fatigue je ne la sens pas puisque d’habitude je faisais 7 heures/19 heures en continu, explique-t-il. Non, c’est psychologique. C’est le mental surtout."
Un mental éprouvé
En un an, le commerçant a perdu 80% de ses revenus. Il vend désormais quelques cafés à emporter, mais tire peu de revenus de ses activités de presse et de Relais Colis. Les aides de l’État ne lui permettent que de couvrir les charges de son bar. Fin octobre 2020, il s’est donc mis en recherche d’un emploi et a obtenu un mi-temps en tant que préparateur dans un supermarché drive. "Il avait l’habitude de la relation client par le biais de son travail, et pour moi il était le profil idéal", commente Stéphane Geffroy, le directeur du supermarché. Franck Vautrin espère quant à lui pouvoir retrouver le comptoir de son bar dès l’été.
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