Fermeture des bars et restaurants à Marseille : "La décision est sévère pour notre profession", réagit le Groupement national des indépendants
Marcel Bénezet, président de la branche des cafés, des bars et des brasseries au GNI estime que l'on aurait dû sanctionner les commerçants qui ne respectent pas les règles sanitaires. Il prédit "une troisième vague économique".
"Je suis très en colère aujourd'hui parce que je pense que la décision est sévère pour notre profession", a réagi mercredi 23 septembre sur franceinfo Marcel Bénezet, président de la branche des cafés, des bars et des brasseries au Groupement national des indépendants (GNI), élu à la chambre du commerce de Paris Île-de-France. Olivier Véran, le ministre de la Santé, a annoncé des mesures renforcées pour faire face au Covid-19 sur certains territoires avec notamment la fermeture totale des bars et restaurants.
J'ai été surpris parce que depuis le 14 mars, les coups de massue, je suis habitué à en prendre. Mais alors là, je suis vraiment tombé.
Marcel Bénezetà franceinfo
Olivier Véran a parlé de "protocole sanitaire strict", note Marcel Bénezet. "Nous appliquons, depuis la réouverture de nos établissements, bars et restaurants, un protocole strict", assure le patron de café de l'Hérault. "Je peux comprendre qu'il y ait déjà eu des mauvais élèves. C'est possible. À ce moment-là, il faut les sanctionner". Mais selon lui, "le problème vient de la jeunesse qui s'amuse, se retrouve dans des parcs et jardins, dans des appartements privés, dans des lieux privés".
Une "troisième vague économique"
Marcel Bénezet estime que "si on ferme nos bars et restaurants à 22 heures", les jeunes "vont se retrouver encore plus dans des appartements et donc consommer de l'alcool sans aucune distanciation et sans aucun protocole". Marcel Bénezet trouve "beaucoup plus grave de fermer les établissements où nous avions un contrôle sur la jeunesse".
"Laissons travailler les gens qui travaillent sérieusement et honnêtement", martèle Marcel Bénezet. Le patron de café craint "la troisième vague" de l'épidémie qui va être selon lui "économique". "Je pense qu'elle fera peut-être plus de mal que le coronavirus. Vous avez des chefs d'entreprise qui n'en peuvent plus."
Vous avez des salariés qui n'en peuvent plus non plus parce qu'ils sentent que leur boulot, leur place, va leur échapper. Il y a des établissements qui ferment.
Marcel Bénezetà franceinfo
Marcel Bénezet ne décolère pas. "Aujourd'hui, il y a un flou, et quand il y a un flou, il y a un loup. Mais le loup va sortir du bois. Et cela va être terrible".
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