Hôtellerie et restauration : les travailleurs immigrés, des salariés indispensables dans le secteur
D’une main de maître, Alain Fontaine, patron d’un bistrot parisien, coordonne ses équipes pendant le rush du midi. Parmi ses 26 salariés, huit sont des personnes immigrées. C’est un choix, mais également un besoin pour son restaurant, faute de candidats. "Entre les gens qui quittent le métier au bout de trois ans, (…) ceux qui partent à la retraite, ceux qui changent de carrière… On a un manque énorme", confie-t-il.
"Cette immigration liée à la croissance économique de notre pays, on en a besoin. Si demain on l’enlevait, vous auriez des manques à peu près partout, dans toutes les activités", ajoute celui qui est également président de l’Association française des maîtres restaurateurs.
Des employés inquiets
En cuisine, Baba Sylla, plongeur et aide cuisinier depuis février dernier, est originaire de Dakar, au Sénégal. Arrivé en France en 2009, il attend d’être régularisé. Face à l’arrivée de certains partis au pouvoir, il craint pour son avenir. "Ça m’inquiète, comme tout le monde", dit-il. Sur l’ensemble du territoire, la main-d’œuvre immigrée représente près d’un employé sur cinq dans l’hôtellerie et restauration.
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