Ibiza : comment réinventer le tourisme du temple des fêtards ?
La crise sanitaire a eu des conséquences sévères sur le tourisme de nuit, comme à Ibiza, en Espagne. S'il n'est pas encore question de tirer un trait sur les clubs, tout est fait pour y attirer une nouvelle clientèle.
Ibiza (Espagne) est connue pour ses plages, ses eaux cristallines… mais surtout pour ses boîtes de nuit. Mythiques pour les connaisseurs, ses clubs sont fermés depuis 18 mois. L'occasion pour l'île de se réinventer ? "On parle de beaucoup d'emplois, de beaucoup d'argent", estime Jose-Luís Benitez de l'Association des boîtes de nuits d'Ibiza, le puissant lobby des clubs. Avant le Covid-19, les pistes de danse accueillait parfois jusqu'à 6 000 personnes. Les clubs avaient toutefois déjà dû accepter des restrictions, comme l'extinction de la musique dès 1 heure du matin pour les pistes en extérieur. Certaines excursions, qui permettaient notamment aux touristes "d'aller de club en club pour boire à volonté" sont désormais interdites, rapporte la journaliste Maryse Burgot.
Du tourisme nature
La pandémie a renforcé la volonté de l'île de promouvoir un tourisme différent, plus proche de la nature. Notamment dans le nord de l'île, une région sauvage et préservée du béton. Ibiza, qui était le paradis des hippies dans les années 70, reste un territoire verdoyant aux trésors cachés. Parmi les Français amoureux de l'île, personne ne souhaite toutefois supprimer les boîtes de nuits. "Si vous supprimez le tourisme le plus populaire de l'île, j'ai peur qu'on devienne un ghetto de riches", confie l'un d'eux à ce sujet.
Ibiza est donc à la croisée des chemins, à la recherche du subtil équilibre entre tourisme de nuit et tourisme nature. Les boîtes de nuit génèrent chaque année 770 millions d'euros de recettes à Ibiza. Difficile donc de trouver une niche touristique qui rapportera autant…
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