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Pas de réouverture des bars et restaurants : "On a un nouveau couteau dans le cœur", réagit le collectif Restons ouverts

Le Premier ministre a donné mi-février comme possible date de réouverture aux commerçants, en raison de l'épidémie de Covid-19. Stéphane Manigold s'attend à la mise en place d'un nouveau confinement qui serait "une vraie tragédie pour l'économie française".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La terrasse désertée d'un restaurant des Champs-Elysées, à Paris, en novembre 2020. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Il n'y aura pas de réouverture des bars et restaurants avant "a minima mi-février", a annoncé Jean Castex, jeudi 7 janvier, compte-tenu de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en France. "On a un nouveau couteau dans le cœur", a réagi sur franceinfo Stéphane Manigold, co-fondateur et porte-parole du collectif Restons ouverts. 

"C'est une détresse qui atteint un niveau, dans la profession, inimaginable."

Stéphane Manigold

à franceinfo

Stéphane Manigold associe à sa détresse "les artistes du théâtre, du cinéma, les musées, les salles de sport, tous les petits commerçants de proximité". Selon lui, le confinement "qui sera a priori inévitable" est le signe "d'une vraie tragédie pour l'économie française". Stéphane Manigold s'étonne de ne pas entendre "les députés européens s'exprimer sur la dette. On va laisser mourir des gens sous prétexte que la Banque centrale imprime de la monnaie de singe et qu'on n'est pas en capacité aujourd'hui d'imprimer plus de monnaie pour sauver toute l'Europe".

Bruno Le Maire "offensif", Olivier Véran "dans l'inefficacité absolue"

Le porte-parole du collectif Restons ouverts estime que Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, "est offensif". "Il va nous maintenir les aides, il va nous maintenir le fonds de solidarité, tous les dispositifs qui ont été mis en place". Mais Stéphane Manigold rappelle surtout que les professionnels ont "envie de travailler, de retrouver nos agriculteurs, de retrouver nos équipes. On va finir par rouvrir". Il assure que cette réouverture se fera "avant mi-février. On s'organise pour que les 220 000 restaurants ouvrent de façon symbolique, avant l'ouverture officielle."

En attendant cette réouverture, le chef d'entreprise va "continuer à dialoguer avec Bercy, parce qu'avec eux on dialogue, alors que le ministre de la Santé est dans son monde, il est dans sa bulle, il est dans l'inefficacité absolue".

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