Série de l'été : des vacances au secours du patrimoine
Les chantiers solidaires rencontrent un certain succès. Direction la forteresse des Cornes d'Urfé à Champoly (Loire), où les volontaires s'activent pour reconstruire un château du XIIe siècle.
C'est une forteresse perchée à plus de 900 mètres d'altitude, juchée sur un sommet du Massif central, à la frontière avec l'Auvergne. Le château des Cornes d'Urfé à Champoly (Loire) n'est plus qu'un tas de ruines, mais chaque été, cette forteresse renaît de ses cendres. Depuis quarante ans, des jeunes bénévoles s'impliquent pour restaurer ce château, comme Marine, dont c'est le premier chantier. Au moment de planifier ses vacances, cette étudiante n'a pas hésité à s'impliquer dans une mission du patrimoine : "Ça ne me choque pas de donner un peu de son temps pendant les vacances, autant se rendre un peu plus utile que d'habitude".
800 sites restaurés
Éric Désèvre, maçon, supervise le chantier depuis 1994. "Toutes ces années, il a fallu tout nettoyer, dégager les maçonneries... On est dans un projet de consolidation et c'est déjà beaucoup de travail", explique-t-il. Cette année, l'objectif est le confortement du mur d'enceinte pendant deux semaines. Les bénévoles, âgés de 18 à 30 ans, passent la journée sur le chantier avant de rentrer dans leur logement, situé dans le village voisin. Rendre compte de l'avancée des travaux fait partie de leur mission, mais c'est aussi deux mondes qui se rencontrent. "Si on vient en chantier international, c'est que, dans la démarche, on est attiré par les rencontres", explique un bénévole. Quatre volontaires sont étrangers, comme deux étudiantes de l'école d'architecture du Caire. Depuis 1966, les chantiers solidaires ont permis de restaurer 800 sites en Europe. Une réhabilitation du patrimoine historique impossible sans le travail de 4 000 bénévoles chaque année.
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