Tourisme : la bataille des petits campings
Les petits campings sont-ils voués à disparaître ? Depuis vingt ans, un millier d'entre eux ont mis la clé sous la porte, concurrencés par les grands groupes. Pourtant, en Provence, certains parviennent encore à attirer les touristes.
C'est un petit camping nature, au pied du mont Ventoux, dans le Vaucluse. Quinze emplacements aménagés sur une ancienne parcelle agricole. Pour le gérant, Bernard Aubert, c'est son bébé qu'il améliore petit à petit, mais qui ne lui rapporte qu'un smic saisonnier. Problème : le nouveau plan d'urbanisme de la mairie pourrait bientôt lui interdire d'accueillir des caravanes. Le coup serait fatal. Fragiles, délaissés au profit des grands parcs haut de gamme, les petits campings de moins de 60 places disparaissent. Près de 1 000 fermetures en France ont eu lieu ces vingt dernières années. Pour ceux qui restent, environ 2 000 campings non classés ou avec une seule étoile, la fréquentation est en net recul, jusqu'à -14% en moyenne l'an passé. Cette famille adepte des petites structures a parfois du mal à trouver son bonheur.
Fusionner, investir, privatiser, ou couler
À Bonnieux, dans le Luberon, ce couple a racheté l'ancien camping municipal il y a dix ans. Les débuts ont été très difficiles. Ils ont tout de suite réinvesti : 300 000 euros dans des chalets, roulottes, et surtout une piscine naturelle. Résultat : le chiffre d'affaires a bondi de 40% dès l'année suivante. Une réussite qui valide le choix de la mairie. Autre option pour éviter la fermeture : se regrouper. Sur la presqu'île de Giens (Var), Thierry Coulon vient de racheter ce camping voisin du sien. Mais fusionner, investir ou privatiser, tous les petits campings n'en ont pas la possibilité. Ils devraient être encore nombreux à fermer dans les prochaines années, selon la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA).
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