: Vidéo À Saint-Lô, ce patron de boîte de nuit fait face aux difficultés financières et psychologiques
Matthieu est privé de travail et de revenus depuis plus de 10 mois. Propriétaire d'une boîte de nuit, il se sent oublié par l'État. Mais il continue de se battre.
Pendant ce temps-là, à Saint-Lô, privé de son travail et de revenus depuis plus de 10 mois à cause de la crise sanitaire, voilà comment ce patron de boîte de nuit et père de famille fait face aux difficultés, tant financières que psychologiques. "La nuit, je suis tout le temps en train de réfléchir, je le dis tout le temps, je suis en train de réfléchir à ce qui va me tomber sur la goule", raconte Matthieu. Depuis 2010 où il a acheté son club, Matthieu y consacre sa vie.
Les aides du gouvernement, s’élèvant jusqu'à 15 000 euros par mois lui permettent de conserver son établissement et de payer les charges mensuelles mais comme la plupart de ses confrères, depuis la fermeture de son club, il ne s'est versé aucun salaire. "Sur notre compte personnel, nous avons touché zéro euro. Ça veut dire qu'on n'a pas de RSA, on n'a pas de chômage, on n'a pas de chômage partiel. Nous sommes des travailleurs indépendants comme la plupart des gens qui sont en SARL", explique-t-il.
"Quand ils parlent du CHR, bordel il y a un "D". CHRD, discothèques. Ils l'oublient tous."
Avant d'être patron de sa discothèque, Matthieu était commercial dans l'automobile, un boulot qu'il a décidé de reprendre dans les prochains jours. Le Syndicat national des Discothèques et Lieux de Loisirs a proposé de transformer les discothèques en centres de vaccination le temps de la crise. Sur 1580 discothèques en France, 130 ont fermé définitivement leurs portes depuis mars 2020.
Aujourd'hui, Matthieu déplore le traitement du gouvernement à l'égard de leur situation : "Le truc qui me fait péter un plomb, c'est quand je les entends tous, tous les politiques, tous, gauche, droite, milieu, en face. Quand ils parlent du CHR, bordel il y a un "D". CHRD, discothèques. Ils l'oublient tous."
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