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Vidéo Édith et Marc restaurent le fort du Petit Langoustier

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Le fort du Petit Langoustier est le dernier fort en mer de Méditerranée. Depuis plus de 10 ans, Édith et Marc Frilet ont entrepris de le restaurer. Ils racontent.
VIDEO. Édith et Marc restaurent le fort du Petit Langoustier Le fort du Petit Langoustier est le dernier fort en mer de Méditerranée. Depuis plus de 10 ans, Édith et Marc Frilet ont entrepris de le restaurer. Ils racontent. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le fort du Petit Langoustier est le dernier fort en mer de Méditerranée. Depuis plus de 10 ans, Édith et Marc Frilet ont entrepris de le restaurer. Ils racontent.

Certaines parties du fort du Petit Langoustier, près de Porquerolles, datent de l'époque de Napoléon. Il y a encore quelque mois, plusieurs d'entre elles étaient près de s'effondrer. C'était sans compter sur la détermination d'Édith et Marc Frilet, qui ont entrepris de le restaurer.

"Ce fort, on le connaissait depuis toujours"

"Nous sommes de vieux Porquerollais. Nous nous sommes mariés à Porquerolles il y a déjà 48 ans, ça fait un bail… On ne regrette pas. Ce fort, on le connaissait depuis toujours", raconte Édith, émue.

Quand le Parc lance un appel d'offres officiel pour la restauration du fort, Édith et Marc postulent. Ils ne s'imaginent pas une seule seconde être acceptés… "Il y avait des gens beaucoup plus connus que nous et beaucoup plus riches que nous. Finalement, nous avons été acceptés à l'unanimité", se réjouit Édith.

"Une restauration dans laquelle on a zéro déchet"

Le cheval de bataille du couple : empêcher que ce fort devienne un lieu de résidence. "L'idée, c'est d’organiser une restauration dans laquelle on a zéro déchet, où on réutilise tous les matériaux. Une restauration avec une empreinte carbone très proche de zéro. Une restauration dans laquelle la seule chose dont on ait vraiment besoin, c'est de la chaux, quelques bouts de bois d'œuvre… Et des grosses pierres", détaille Marc.

Il poursuit : "Notre objectif, c'est de faire une restauration sur laquelle on teste toute une série de situations de ce type. Retrouver les gestes anciens, des gestes qui sont en circuit court, et même ultra court. Les pierres, on les prend là, le sable, on le prend là, et on le remet à 10 mètres dans les murailles." Pour l'instant, Édith et Marc, aidés par des scouts et des amis, ont créé une balustrade avec un grand bois flotté remonté de la plage.

"On nous traitait de saltimbanques, on a toujours été très, très roots"

Ce genre d'aventure n'est pas nouveau pour le couple. "Quand on était jeunes, on était très critiqués. On nous traitait de saltimbanques, on a toujours été très, très roots. On a toujours beaucoup voyagé, on a eu un combi Volkswagen. Et ce fort correspond tout à fait à ce qu'on a fait pendant des années", assure Édith.

Celle-ci se montre confiante vis-à-vis de l'avenir, notamment grâce à l'implication de la jeune génération. "Beaucoup de jeunes viennent nous aider pour la restauration. Ils sont complètement dans cette philosophie sans que ce soit un effort pour eux. C'est quelque chose de tout à fait naturel de ne pas dépenser trop d'eau, de faire attention à ne pas polluer. Je pense que ça rentre vraiment maintenant complètement dans les mœurs."

"Une course contre la montre"

Le fort a été construit sur un îlot. Grâce à cela, lessentiel de ce qui a été érigé en 1634 est toujours debout. Pour l'instant, le challenge le plus difficile, c'est d'éviter qu'il continue à se détruire. "C'est une course contre la montre", résume Marc.

Le couple a également créé une association pour gérer la reconstruction. En parallèle, Édith et Marc sont en train d'organiser un conseil scientifique. Le but : faire en sorte que ce fort soit visité régulièrement. "Notre souhait le plus ardent, lorsqu'on aura réussi, c'est d'accueillir ces gens. C'est un peu ça qu'on a comme idée pour le reste de notre vie", sourit Marc.

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