Des "milliers d'emplois" probablement détruits "dans des filières qui sont dans des situations préoccupantes", affirme le ministre de l'Industrie
Des "milliers d'emplois" vont probablement être détruits "dans des filières qui sont dans des situations préoccupantes", a affirmé samedi 9 novembre sur France Inter Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l'Industrie. "La chimie, la filière automobile, en particulier les équipementiers, la métallurgie sont des filières soumises à une très forte concurrence internationale", notamment chinoise et américaine, a souligné le ministre. Marc Ferracci affirme qu'il y aura "des annonces de fermetures de sites probablement dans les semaines et les mois qui viennent".
Le ministre défend les salariés de Michelin
Parmi les dossiers brûlants, la fermeture de deux usines Michelin à Vannes, dans le Morbihan, et Cholet dans le Maine-et-Loire, annoncée mardi par la direction du groupe français. Les deux sites emploient plus de 1 250 personnes. Le ministre de l'Industrie s'est rendu vendredi sur le site de Cholet. Il a été accueilli sous les huées de salariés. "Je m'attendais évidemment à ce type de réactions parce que les salariés sont bouleversés, les salariés sont en colère. On peut le comprendre parce que la manière dont a été faite l'annonce à destination des salariés n'était pas une manière digne", a dénoncé Marc Ferracci. "Les salariés ont été prévenus très tard, la direction de Michelin ne s'est pas déplacée elle-même pour leur faire l'annonce en direct les yeux dans les yeux. C'est regrettable", a estimé le ministre.
Marc Ferracci s'est rendu à Cholet pour lancer un comité de suivi avec l'ensemble des élus, les organisations syndicales de Michelin et la direction de Michelin "pour s'assurer que les engagements de Michelin sur ce dossier soient tenus". Il a salué la qualité du contact qu'il a eu avec des élus et des organisations syndicales, qualifiant ces derniers "de très constructifs". "Aujourd'hui, notre engagement, notre objectif, c'est aussi l'engagement de Michelin, c'est que personne ne soit laissé sans solution dans ce dossier extrêmement difficile", a-t-il conclu.
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