Ce que propose la loi Florange sur la reprise des sites viables
Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale dépose sa proposition de loi. Des pénalités pour les dirigeants récalcitrants sont prévues.
Refuser de vendre un site industriel viable pourrait coûter cher à l'avenir. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale s'apprête à déposer, mardi 30 avril, sa proposition de loi sur la reprise des sites rentables, appelée également "loi Florange". Le texte prévoit aussi un dispositif contre les offres publiques d'achat (OPA) hostiles. Francetv info détaille ce que l’on sait de ce texte proposé à la veille du 1er-Mai.
Qui est concerné ?
Selon Les Echos, qui citent le document, la loi, si elle est adoptée, s'appliquera aux groupes "de plus de 1 000 salariés souhaitant fermer l’un de leurs établissements" viables, et ce concernant les sites de plus de 50 salariés. Les députés espèrent faire voter la loi d'ici l'été, indique le quotidien économique.
Quelles obligations pour les entreprises ?
Selon le député PS François Brottes, président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée, le texte prévoit "l'obligation d'une démarche offensive pour trouver un repreneur, donc rebondir plutôt que subir". Un patron qui souhaiterait se défaire d'un établissement ou d'un site disposerait de trois mois pour trouver un repreneur, en liaison avec le comité d'entreprise : "S'il ne trouve pas de repreneur, soit il a mal cherché, soit il n'y en a pas de possible parce que, effectivement, le site n'a peut-être pas de rentabilité."
Le tribunal de commerce pourra être saisi par le comité d'entreprise, s'il estime que le dirigeant n'a pas fourni de proposition de reprise crédible.
Quelles pénalités pour les entreprises ?
Quelles initiatives contre les OPA hostiles ?
Enfin, le texte instaure le renforcement du rôle des comités d'entreprise en matière de transparence et la possibilité d'une médiation, en lien avec l'Etat, pour améliorer les garanties données aux salariés en cas d'OPA.
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