2012, une année noire pour ArcelorMittal
Sur les neuf premiers mois de l'année, le sidérurgiste affichait une perte nette cumulée de 538 millions d'euros.
La mauvaise santé du site de Florange (Moselle) n'est pas la seule difficulté qu'affronte l'entreprise cette année. ArcelorMittal prévoit de finir l'année dans le rouge, indiquent Les Echos, lundi 24 janvier, et ce pour la première fois depuis le début de la crise financière en 2008. Le groupe "a annoncé qu'il allait enregistrer une dépréciation de ses filiales européennes de 3,3 milliards d'euros au quatrième trimestre", selon le journal.
La tendance à la baisse se confirme : sur les neuf premiers mois de l'année, le sidérurgiste affichait une perte nette cumulée de 538 millions d'euros, après une année 2011 positive, avec un bénéfice net de 1,7 milliard d'euros. Depuis 2007, le groupe de Lakshmi Mittal estime que la demande sur le marché de l'acier a chuté de 29%. La baisse est de 8% pour la seule année 2012, selon les projections de l'entreprise.
Des emplois menacés en Europe
"Avec une dette qui culmine à plus de 18 milliards d'euros et des revenus qui continuent de s'éroder, le groupe s'est engagé dans une course à l'argent frais pour alléger le poids de sa dette, explique le quotidien économique. Problème : ses actifs européens, dont certains figurent parmi les moins rentables du groupe, continuent de se déprécier." Sa marge de manœuvre est donc restreinte.
Ces chiffres inquiétants pourraient avoir de nouvelles conséquences en Europe, où près de 100 000 personnes sont employées chez ArcelorMittal. "De nouvelles mesures d'ajustement pourraient être mises en œuvre à court terme", croit savoir le journal. Par ailleurs, l'agence Fitch a fait passer la note du groupe en catégorie "spéculative", rejoignant ainsi les notations de Standard & Poor's et Moody's.
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