Fonction publique : la suppression des catégories A, B et C est "sur la table", selon le ministre Stanislas Guerini

Parmi les autres propositions, Stanislas Guerini a abordé, mardi, sa volonté de faciliter les licenciements dans la fonction publique, une proposition qui suscite l'ire des syndicats.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, à Olemps (Aveyron), le 25 avril 2024. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

Du changement à venir. Le gouvernement envisage de supprimer les catégories A, B et C de la fonction publique, dans le cadre de la réforme du secteur qu'il doit présenter à l'automne, a fait savoir mardi 14 mai le ministre Stanislas Guerini.

"C'est un sujet que je mets sur la table", a affirmé le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques sur la chaîne Public Sénat. "Aujourd'hui, les catégories enferment souvent les agents publics, elles créent des plafonds de verre qu'il est très difficile de casser", a-t-il assuré. "Je suis favorable à introduire davantage (...) des outils qui permettent de mieux valoriser la formation, mieux valoriser les acquis de l'expérience pour pouvoir évoluer plus rapidement et facilement", a insisté Stanislas Guerini.

Elément structurant des carrières des 5,7 millions d'agents publics, le système de catégories classe les fonctionnaires selon leur niveau de diplôme. La catégorie C, la moins bien rémunérée, est accessible sans diplôme, avec un CAP, un BEP ou un brevet des collèges. La catégorie B est accessible avec un baccalauréat, et la catégorie A avec un niveau Bac+2 ou Bac+3. Mais de nombreux agents sont aujourd'hui trop diplômés par rapport à la catégorie dans laquelle ils exercent.

Les syndicats opposés à la réforme

Parmi les autres propositions, Stanislas Guerini a abordé sa volonté de faciliter les licenciements dans la fonction publique, une proposition qui suscite l'ire des syndicats. Autre proposition polémique, l'accroissement de la rémunération au mérite devra se faire selon des critères "définis au plus près du terrain" et non par le ministère. 

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, sept des huit syndicats de la fonction publique ont martelé qu'ils n'accepteraient "pas de remise en cause des garanties statutaires qui permettent la reconnaissance des qualifications et le droit à la carrière : catégories, grade, échelon". "Ce projet législatif, pour ce que nous en connaissons, ne répond pas aux besoins de la Fonction publique, de ses personnels, et emprunte des directions, qui, au contraire, sont porteuses de recul", assènent la CGT, la CFDT, l'Unsa, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC et la FA-FP.

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