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Grève du 22 mars : après leur défilé commun, les opposants de gauche veulent maintenir la pression

Après la journée de mobilisation des fonctionnaires et des cheminots, jeudi, plusieurs partis de gauche appellent à poursuivre le mouvement.

Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans la manifestation des fonctionnaires et des étudiants à Toulouse, le 22 mars 2018. (MAXPPP)

Unis dans la rue, les politiques sont-ils d’accord sur la suite à donner au mouvement ? Lors des manifestations des cheminots et des fonctionnaires, jeudi 22 mars, partout en France, plusieurs formations de gauche ont fait “front commun” : elles avaient appelé à soutenir le mouvement de grève et étaient présentes dans les différents cortèges. 

À Paris, le front commun n'a pas été accompagné d'une photo commune. Le but des différents partis de gauche était de soutenir la mobilisation syndicale, mais surtout de réfléchir à demain. 

22 mars : front uni de la gauche dans le cortège parisien - un reportage de Matthieu Mondoloni

"Ce n'est pas qu'aujourd'hui, ce n'est pas le test d'une journée", insiste Benoît HamonPour l'ex-candidat socialiste à la présidentielle et son mouvement Générations, la stratégie est de se remobiliser rapidement : "Qu'Emmanuel Macron se mette bien ça dans la tête : on a des idées, lance-t-il. Le 22 mars, nous, ça nous motive !"

De toute façon, sur la défense de la SNCF, des gares, du service public et du statut des cheminots : du lundi au dimanche, je participe.

Benoît Hamon (Générations)

à franceinfo

Manifester un dimanche, c’est l’idée de La France insoumise. Pour Jean-Luc Mélenchon, l’objectif est d’abord d’aider les cheminots dans leur lutte. "On ne va pas les regarder pendant trois mois se battre, et puis dire : 'Allez, les gars, tenez bon !', lâche-t-il. Il nous faudrait un grand mot d'ordre. Ce serait comme un souffle de vent frais."

Un souffle de vent frais et un pourquoi pas un "Mai 2018" ? "Je milite toujours pour un mouvement d'ensemble, une bonne vieille grève générale", rappelle Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste.

Je pense que de toute façon il faudrait l'équivalent d'un nouveau Mai 68 pour que des millions de personnes sortent enfin la tête de l'eau.

Olivier Besancenot (NPA)

à franceinfo

Mais tout ça doit se faire ensemble, prévient le dirigeant communiste Pierre Laurent. "J'espère qu'on construira d'autres initiative unitaires dans les jours à venir, dit-il. J'ai plein de propositions que je fais à mes partenaires." Tous le répètent : il faut une unité, au-delà des divergences politiques, avec un seul et même objectif : faire reculer le gouvernement. 

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