Mesures du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis : "C'est une première pierre d'un big-bang", selon la procureure de Bobigny
Fabienne Klein-Donati estime que les mesures annoncées par Edouard Philippe pour le département vont "permettre de lutter plus efficacement contre la délinquance qui pourrit au quotidien la vie" des habitants.
Le Premier ministre a dévoilé jeudi 31 octobre une série de mesures en faveur de la Seine-Saint-Denis, un département qui fait face à des "difficultés hors normes", selon Edouard Philippe. "Je considère que c'est une première pierre d'un big-bang", a réagi sur franceinfo Fabienne Klein-Donati, la procureure de la République de Bobigny. "Le Premier ministre a inscrit [le plan] dans la continuité."
Pour Fabienne Klein-Donati, ce plan "est une première". Elle estime qu'Edouard Philippe "a entériné la nécessité pour l'Etat d'une présence plus importante pour une meilleure prise en compte des besoins des citoyens de Seine-Saint-Denis". Elle y voit la reconnaissance "que les acteurs de ce département ont eu raison de tirer la sonnette d'alarme".
"L'impression par moments d'un puits sans fond"
La procureure de Bobigny retient des mesures annoncées par le Premier ministre l'objectif "de redimensionner la juridiction pour lui permettre de mieux faire face aux enjeux qui sont les siens". Edouard Philippe a notamment annoncé le recrutement de 12 postes de magistrats supplémentaires, 35 postes de greffiers ainsi que de 50 officiers de police judiciaire. "Cela devrait nous permettre de lutter plus efficacement contre la délinquance qui pourrit au quotidien la vie de nos concitoyens", estime Fabienne Klein-Donati.
"Le Premier ministre a parlé du dynamisme d'un département hors norme, il ne faut pas oublier le dynamisme de notre délinquance", ajoute la procureure qui reconnait qu'il y a "l'impression par moment d'un puits sans fond. C'est un sentiment qui peut créer de l'usure, de la fatigue. Mais on a aussi cette volonté de la magistrature d'être toujours présents".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.