Code du travail : les communistes dénoncent "un dédain du gouvernement à l'égard des travailleurs"

Article rédigé par Thomas Baïetto, Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Edouard Philippe s'exprime devant les députés à l'Assemblée nationale, le 4 juillet 2017 à Paris. (CITIZENSIDE / FRANCOIS PAULETTO / AFP)

Les députés ont débuté l'examen du projet de loi d'habilitation pour permettre au gouvernement de légiférer par ordonnances afin de réformer le Code du travail.

Ce qu'il faut savoir

Bataille parlementaire en vue. Les députés ont débuté, lundi 10 juillet, l'examen à la réforme controversée du Code du travail par ordonnances, avec l'assurance du soutien d'une large majorité. Suivez les débats dans notre direct à partir de 16 heures.

"Libérer l'énergie des entreprises tout en protégeant les actifs". Tel est l'objectif affiché par le gouvernement d'Edouard Philippe. Le texte, qui l'habilite à légiférer par ordonnances, doit être adopté définitivement dès cette session extraordinaire d'été. Les ordonnances doivent être adoptées en Conseil des ministres d'ici au 20 septembre et leur ratification sera ensuite soumise au Parlement, ce qui leur donnera force de loi.

Des ordonnances encore floues. Le projet de loi donne le cadre des futures ordonnances, mais sans en préciser toutes les modalités. Car, parallèlement au parcours législatif, les discussions vont continuer avec syndicats et patronat, qui "auront la primeur", fin août, des ordonnances elles-mêmes, selon le gouvernement.

La gauche vent debout. Lors des débats, le communiste Jean-Paul Lecoq a critiqué les conditions d'examen "inacceptables", dénonçant un "dédain du gouvernement à l'égard des travailleurs". Les élus de La France insoumise ont défendu en vain une motion de rejet préalable pour contester des ordonnances qui "rendront le pays encore plus malade", refusant "leur blanc-seing pour jouer les apprentis-sorciers"