Routiers : déçus par leur rencontre avec le gouvernement, FO et la CGT maintiennent leur appel à la grève
Les deux organisations syndicales appellent à une "mobilisation massive" le 25 septembre.
"On comptait sortir avec quelque chose, ce n'est pas le cas". Les syndicats CGT et FO du transport routier ont maintenu leur appel à la grève à l'issue d'une réunion au ministère des Transports organisée mercredi 20 septembre, qu'ils ont qualifiée "d'échec". Ils souhaitent une "mobilisation massive" le 25 septembre dans d'autres secteurs pour lutter contre la réforme du Code du travail.
"On maintient le mouvement et on veut l'étendre aux déchets, transports de voyageurs, transports urbains", a commenté devant la presse Patrice Clos (FO), selon lequel le ministère a "dit non" à une autre réunion d'ici à dimanche.
"C'est un échec, nous ressortons plus déterminés que jamais", "aucune réponse concrète" n'a été apportée pour apaiser les craintes des routiers et "nous appelons à une mobilisation massive (...) dans tous les secteurs d'activité", a pour sa part déclaré Jérôme Vérité (CGT).
Un risque de "dumping social"
Les deux syndicats estiment que les ordonnances vont marquer "un recul social sans précédent" dans ce secteur où les PME sont nombreuses, du fait notamment que les primes pourront être à l'avenir négociées entreprise par entreprise, voyant là un risque de "dumping social".
Lundi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait affirmé que le gouvernement était prêt à examiner "les spécificités" du métier des routiers. Selon les fédérations CFDT et CFTC, reçues lundi par son cabinet, "une réponse" devait être apportée "avant la fin de la semaine" aux routiers.
En mai 2016, à l'approche de l'Euro de football, les routiers avaient obtenu que le projet de loi Travail défendu par Myriam El Khomri ne modifie pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.
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