Renault propose aux syndicats 3 000 CDI contre un accord de compétitivité

Après une cinquième réunion de négociation entre la direction et les organisations syndicales, CFDT, CFE-CGC, CGT et FO vendredi 4 novembre, Renault a proposé 3 000 CDI et 6 000 contrats jeunes en échange d'un accord sur la compétitivité. L'accord concerne notamment "le recrutement, le travail intérimaire, le management et le dialogue sur la qualité du travail" selon les informations recueillies par franceinfo.

Réduire le nombre d'intérimaires

La moitié des 3 000 postes en contrats à durée indéterminée sera répartie dans le secteur de la fabrication, l'autre dans des fonctions non-précisées. Par contrats "jeune", Renault entend des contrats d'alternance et des stages à hauteur de 2 000 chaque année sur trois ans. Par la suite, 40% de ces jeunes professionnels formés par l'entreprises seraient embauchés en CDI.

L'un des buts de ces embauches serait selon la direction de réduire de moitié le nombre d'intérimaires dans l'entreprise en 3 ans, soit jusqu'à fin 2019.

Un accord qui inquiète les syndicats

Un objectif de productivité de 90 véhicules en une année par un ouvrier, c'est quasiment le double de ce que produit un salarié aujourd'hui. Et même si Renault a prévu de moderniser l'outil de production en mettant 500 millions d'euros sur la table, les organisations syndicales sont sceptiques. Leurs craintes sont de voir la charge de travail continuer d'augmenter sur les lignes de montage.

L'offre du constructeur automobile sur les trois prochaines années, n'est pas satisfaisante, ni pour la CFDT, ni pour la CFE-CGC, première organisation syndicale de l'entreprise. Et elle ne reste qu'une hypothèse, tant que les syndicats n'ont pas apposé leur signature sur ces nouveaux accords de compétitivité, dont les discussions sont donc toujours en cours.

La prochaine réunion entre la direction et les syndicats se tiendra le 15 novembre.